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Que fait l’apiculteur au mois de juillet ?

Après un printemps froid et pluvieux, l’été commence avec de très fortes chaleurs et de belles journées. Les colonies sortent butiner les plantes de saison comme le tilleul, mais également pour chercher de l’eau afin de rafraîchir leur habitat. Passé le solstice de la Saint-Jean, les journées vont commencer à diminuer et la ruche va suivre le mouvement des heures. En ce début du mois de juillet, la récolte de tilleul est au rendez-vous, pour beaucoup une hausse est déjà posée. Dans certaines régions, on remarque de très belles miellées sur le toutes fleurs et la bourdaine. Les miellées de châtaignier et de tilleuls sont aussi de la partie. Après une récolte de colza et d’acacia plus difficile au printemps, les butineuses multiplient les allers-retours à la ruche, collectant nectar, pollen et miellat.

Si ce n’est déjà fait, le mois de juillet sera celui de la récolte. Pour en décider, l'apiculteur vérifie d’abord que les cadres de hausse sont remplis et operculés. Le miel non operculé ne dispose pas du faible degré d’humidité nécessaire à sa conservation une fois extrait. Ensuite il prépare sa récolte en plaçant un chasse abeille entre la ruche et la hausse la veille de la récolte. Ainsi le jour de la récolte, il restera peu d’abeilles dans la hausse. Celles-ci seront chassées et la hausse retirée puis couverte afin d’éviter que les abeilles n’y reviennent. S’il dispose de peu de ruches, il pourra sortir les cadres un par un en laissant la hausse en place, les brosser de leurs abeilles puis enfermer les cadres dans une boite hermétique. Après l’extraction, il pourra remettre les cadres dans leur hausse afin que les abeilles les lèchent et récupèrent le miel restant.

L’extraction se fait dans une pièce fermée, à l’abri des abeilles. L’apiculteur récolte le miel et la cire. S’il veut un miel monofloral, il aura pris soin de mettre des hausses vides quelques jours après le début de la floraison et d’en extraire le miel dès la fin.

   

 

 

Le suivi des colonies :

Après cette dernière récolte, il est bon de noter l’état des colonies.

Trois critères peuvent suffire :

  • L’état sanitaire se vérifie par la qualité du couvain, régulier, serré, non mycosé, abondant. Signes d’une bonne reine et d’une colonie en bon état démographique entre les diverses catégories d’abeilles, nourrices et butineuses.
  • Ensuite par le nombre des abeilles et un comportement « normal ».
  • L’importance des récoltes faites et le corollaire des réserves disponibles dans les corps.  

Une bonne odeur ne gâte rien, une odeur inconnue ou désagréable doit attirer immédiatement l’attention.

Un couvain dont de nombreuses cellules ne sont pas operculées, laissant une larve visible finissant par mourir (risque de loque européenne ?), doit attirer l’attention sur l’infestation par le varroa.  De même des abeilles aux ailes atrophiées sont le signe de maladies induites par le varroa.

Pour les essaims artificiels, le point de repère est qu’ils soient sur 4 cadres en juillet pour atteindre 5 cadres fin septembre. Ce point est à retenir absolument.

Une fois la récolte terminée, l’apiculteur peut faire le premier traitement anti-varroa. Par exemple,  des lanières anti-varroa sont placées de chaque côté du couvain. Elles y resteront quelques semaines. Entre 6 et 10 semaine pour le traitement « APIVAR »

 

Jean-claude Falcinella

http://jeanbe25.jimdo.com/

Photo © luc duredon